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402 HENRI HIGNARt) : bonne partie de l'année prochaine. Voyez la progression. Il y a deux ans, lorsque je partis pour Paris, ma mère était étendue dans son lit et souffrait bien ; l'année passée, elle marchait très passablement. Je suis sûr que cette année, c'est-à -dire dans quatre mois, elle courra, et que les mau- dites douleur qui, l'année passée, ne l'ont pas quittée; qui, cette année, n'ont fait qu'une seule incursion, ne reparaî- tront plus l'année prochaine. Vous me donnerez aussi des nouvelles de ma cousine Maria. J'ai si peu de temps que je ne lui écris pas, cepen- dant, je prendrai bien un moment pour cela d'ici à quelque temps, et ces vacances nous causerons bien. Votre ren- contre pour le Reboul de mon frère est curieuse et elle me fait plaisir, elle prouve que nous avons la même pensée, mais je voudrais bien qu'il n'achetât pas L'âme exilée qui me paraît un bien mauvais livre. Du reste, s'il le lit, je suis sûr que ça l'ennuiera assez pour qu'il le mette bientôt de côté. Je crois que vous vous inquiétez un peu trop de ce qu'il n'a pas écrit à mon oncle. Toutes les lettres de cette espèce sont nécessairement très insignifiantes, elles n'ont de valeur que par le souvenir, et si mon frère me prie dans une lettre de souhaiter la bonne fête à mon oncle tout est fait. D'ailleurs, mon oncle ne sait pas lire, et cette corres- pondance qui n'a lieu qu'une fois par an me paraît bien un peu inutile, surtout puisque je suis ici et que je puis faire toutes les commissions. Je sais, au reste que mon oncle ne s'en formalise pas. Je les ai vus jeudi soir, nous avons parlé de vous, et vous devez croire que la conversation m'a été agréable. M. Touche m'a écrit une jolie lettre, mais il a fallu la déchiffrer. L'excellent homme devrait bien apprendre Ã