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            SOUVENIRS LYONNAIS DE 1496 A 1896                   369

   Ses débuts sont modestes.
   Elle n'a aucuns revenus, et l'institution du Conditionne-
ment des soies, sur laquelle ses espérances sont fondées,
vient de naître. Elle est donc réduite à l'allocation gouver-
nementale strictement basée sur les frais des bureaux ( i ) .
   Comme domicile, elle a la salle mise à sa disposition
pour les séances dans le palais Saint-Pierre (2).
   Elle veut, néanmoins, maintenir les traditions du
xvme siècle, recevoir les princes, mettre sous leurs yeux
les produits de l'industrie lyonnaise, et offrir des soieries aux
princesses.
   Pour le faire, elle est obligée de demander à des souscrip-
tions les fonds nécessaires aux dépenses, et de solliciter de
la Municipalité des locaux convenables.
   Telles sont les conditions dans lesquelles la Chambre
de commerce donne, de concert avec le Tribunal de com-
merce, une fête à la duchesse d'Angoulême dans la cour
du Palais Saint-Pierre transformée en salle de bal et bordée
de gradins (3) ; puis reçoit la duchesse de Berry, pour
laquelle des expositions de soieries sont faites une première
fois au Palais Saint-Pierre et une seconde fois dans la


   (1) La Chambre de Commerce, lorsqu'elle fut reconstituée en 1802,
fut dotée de 5.000 francs, mis d'abord à la charge de la Municipalité,
puis à celle des patentés. Cette allocation, successivement élevée à
mesure des accroissements de dépenses, atteint aujourd'hui environ
19.000 francs.
   (2) La salle mise à la disposition de la Chambre de commerce au
commencement du siècle, est celle qui est au centre de la façade prin-
cipale sur la place des Terreaux, dans le corps du bâtiment qui fait
saillie à l'intérieur.
   (3) Voir Courrier de Lyon, 9 août 1814. Le récit de la réception a
été publié en une plaquette chez Rusand.
  N" S' — Mai 1897.                                            2!