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35S            AMPHITHÉÂTRE DE FOURVlÈRE

droit. Cette remarque a été confirmée quelques jours après,
vers le milieu d'avril, par M. Raoul de Cazenove, qui avait
bien voulu se rendre à mon invitation.
    On pouvait dès lors affirmer qu'on avait un élément
d'un théâtre ou d'un amphithéâtre. Dans le premier cas,
le problème eût été facile à résoudre. Avec trois points et
un compas, on peut faire une bonne partie du plan d'un
théâtre. Il n'en est plus de même quand, au lieu de cercles,
on a des ellipses. On ne pouvait rien affirmer à ce moment-
là, il n'y avait qu'à suivre le mur courbe, qui n'était pas
probablement le mur d'enceinte, car à 7 ou 8 mètres de là
 se trouvait un gros bloc de maçonnerie sur lequel, depuis
 de longues années, le fermier renouvelait souvent sa vigne
 sans succès. Aussi m'avait-il tout de suite signalé cet
 endroit comme bon à creuser, d'après les instructions que je
 lui avais données. Quelques coups de pioche suffirent pour
 lui montrer la cause de l'insuccès de ses vignes, car il cons-
 tata l'existence d'une épaisse maçonnerie.
     J'attendis, pour continuer les fouilles, le prochain pas-
  sage à Lyon d'un de mes jeunes parents, M. Jules Deseil-
 ligny, qui suivait à Paris des cours d'archéologie. Les tra-
  vaux furent repris le lendemain de son arrivée, le 2 mai 1887,
  avec trois terrassiers seulement. Le bloc de maçonnerie
  dont je viens de parler fut dégagé de la terre qui l'entou-
  rait, et nous eûmes la joie de voir apparaître un pied-droit
  terminé par une naissance de voûte et coupé normalement
  par un mur de im,S2 d'épaisseur. C'était évidemment le
  mur d'enceinte que j'ai suivi plus tard jusqu'au point où il
  pénètre dans la propriété de l'Orphelinat. En ce point, il
  est à un mètre de profondeur et sa face intérieure n'est
  qu'à 5 ou 6 centimètres de l'angle de la terrasse du
   couvent.