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                LETTRES DE L ' É C O L E NORMALE                  219

  Je t'enverrai un jour la pièce tout entière.
  Aime-moi, aimons-nous et aimons bien Dieu, ce centre
de toutes perfections. Qu'il soit entre nous deux, et voyons-
nous au travers de sa bonté! Notre amitié alors prendra ce
caractère de force et de virilité qui doit survivre à la mort.

                                       Ton ami, ton frère,




                                          Mardi, 21 avril 1840.



(Lettre écrite alors qu'il avait 21 ans à son frère qui en avait IJ.)

   Mon cher et bon ami, mon bon frère, selon la chair et
selon esprit à la fois, tu t'es étonné sans doute de ne pas
recevoir plus tôt la lettre que je t'avais promise. Voici la
cause de ce retard. Ces jours-ci, j'avais un rhume de cerveau
très violent, qui me donnait un grand mal de tête, et je
n'aurais pas pu causer avec toi avec toute la liberté
d'esprit que je désirais; en outre, nous sortions beaucoup
et je t'avouerai que je profitais de mon mieux de cette
occasion de me reposer, car j'en avais bien besoin après
les fatigues et les émotions de la semaine dernière. Enfin,
tous ces matins j'ai été encombré d'occupations innom-
brables ; je me dois un peu à mes camarades, surtout à ceux
qui sont chrétiens comme nous, et lorsqu'ils viennent me
demander une consolation pour une douleur, une explica-
tion pour un doute, il m'est impossible de les refuser ou