page suivante »
200 SOUVENIRS LYONNAIS parer les plans. Il a la douleur de voir son projet, grandiosej très complet d'ensemble, modifié et tronqué ; et il prévoit les critiques que ces modifications appelleront. Rendons lui justice. L'œuvre exécutée en 1890 par cet artiste consciencieux demeure imposante : la façade bien que sujette à de nombreuses critiques de détail a grand air; l'escalier est monumental; les salons splendides sont bien distribués. Une superbe monographie (1) en a été publiée en 1896 chez Aulanier et C i e , à Paris. Dans cette Préfecture nouvelle viennent loger : le prési- dent Carnot en 1894 (bêlas et y mourir), puis le président Félix Faure en 1896. Le choix de l'emplacement consacre la grande impor- tance que les arrondissements des Brotteaux et de la Guil- lotière ont prise depuis cinquante ans. La population con- tinue son exode du côté de l'est. Nous assistons à la naissance d'une ville nouvelle où apparaissent des quais magnifiques, de larges avenues, et que l'habile architecte de la ville, M. Hirsch a déjà ornée de grands édifices, comme la Faculté de médecine en 1884, la Faculté de droit en 1894, l'Ecole de santé militaire en 1896. La rive gauche du Rhône devient menaçante pour la prospérité de la rive droite. Si je cherche dans le passé quel est le fonctionnaire repré- sentant le gouvernement central et conséquemment assi- milable au Préfet, je trouve le Gouverneur de Lyon qui devint gouverneur de trois provinces, Lyonnais, Beaujolais et Forez après que Charles IX eut, en 1574, réuni cette dernière province au gouvernement de Lyon. Cela explique (1) La Préfecture du Rhône, construite par A.-G. Louvier, Paris, Aula- nier et O , 1896. «