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134 SOUVENIRS LYONNAIS C'est un trajet bien modeste auprès de ceux qui ont été parcourus en 1814 par la duchesse d'Angoulême et par le comte d'Artois. Mais il faut tenir compte de l'exal- tation politique qui a suivi la rentrée des Bourbons, après la période tourmentée de la Révolution et les longues guerres de l'Empire. D'autre part, on n'aurait pu que reproduire les itinéraires adoptés sous la Restauration, parce qu'aucun embellissement nouveau ne venait fournir une variation du thème choisi précédemment. Les améliorations sont en réalité constantes dans la ville de 1820 à 1850. Le plan topographique dessiné et gravé en 1847 par Rembielinski et Dignoscio les résume, et présente l'ensemble des modifications considérables apportées dans tous les quartiers (1). Elles témoignent l'accroissement de la fortune publique et des besoins de bien- être. Mais elles ont un caractère essentiellement utilitaire, et non le caractère décoratif qui estrecherché dans les entrées solennelles. La grande prospérité industrielle et commerciale, résul- tant du développement des fabriques de soierie s'est traduite dans le rapide essor des quartiers habités par la population ouvrière, entre autres des faubourgs de la Croix-Rousse et de la Guillotière. (1) Plan topographique de la ville de Lyon, par Rembielinski, ingénieur géographe et graveur, et L. Dignoscio, ingénieur géographe, levé et dessiné sous l'administration et avec l'approbation de M. Jayr, ministre des travaux publics, et Chapet, préfet, etc., 1847. N'écrivant pas une histoire de Lyon et ne tenant compte que de ce que je trouve sur les itinéraires des entrées solennelles, je n'ai pas à relever la création de nombreux ponts sur le Rhône et sur la Saône, les améliorations apportées dans le quartier Bellecour, dans le quartier . Perrache, dans les faubourgs, l'ouverture de la rue Centrale, l'exhaus- sement et les embellissements des quais, etc., etc.