page suivante »
122 SOUVENIRS LYONNAIS charment encore, mais leur distribution intérieure était vicieuse, parce que l'espace manquait et parce que l'étroi- tesse des rues obligeait, pour laisser entrer la lumière, de ne laisser aux escaliers et aux meubles que des emplace- ments restreints. Une école nouvelle se forme, et pour donner libre carrière à leur imagination les architectestrou- vent de vastes emplacements au centre de la ville où tant de terrains sont enlevés aux couvents et aliénés ( i ) . Dans cette seconde moitié du xvm e siècle ont été cons- truites beaucoup de maisons dont on admire l'escalier monu- mental, les appartements à plafonds élevés et à boiseries sculptées ; elles sont disséminées rue Puits-Gaillot, quai Saint-Clair, rue Saint-Dominique, place de la Charité, et dans cet ancien tènement du Plat où ont été ouvertes la rue Boissac, la rue Sala, la rue du Plat, etc. L'impulsion à cette activité remarquable et à l'éclosion de nombreux projets d'embellissements pour la ville, est donnée par trois artistes riches en imagination et grands remueurs d'idées : Soufflot, Morand, Perrache. Leur œuvre apparaît dès la première entrée solennelle du xixe siècle. En 1805, l'empereur Napoléon Ier et l'impératrice Joséphine arrivent, par Bourg, à Lyon. Ils sont reçus à la porte Saint-Clair, suivent le quai Saint-Clair, le quai de Retz, la rue de la Barre, la place Louis-le-Grand, le quai Saint-Antoine et le quai Villeroy, sur la rive gauche de la Saône, le quai de la Baleine, sur la rive droite. C'est un itinéraire tout nouveau et il réunit le spectacle des nom- (1) UtAlmanach de Lyon de l'année 1745 donne de complets et pré- cieux renseignements sur les communautés religieuses, qui existaient à Lyon à cette époque et qui disparurent dans la tourmente de la Révo- lution.