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                         DE I496 A 1896                             II7

appelle en consultation, à chaque occasion, les person-
nages qui avaient réputation de bel esprit. Et la décision
parfois est laborieuse! Notre Société appelée à discuter, en
1713, les inscriptions à mettre sur le piédestal de la statue
de Louis XIV, place Bellecour, n'en a-t-elle pas fourni en
1742(1) seulement le texte définitif? La confiance du
Consulat dans la science épigraphique de l'Académie des
sciences, belles-lettres et arts de Lyon est si grande, qu'il
décide, en 1763, sur la proposition du prévôt des marchands,
Flachat de Saint-Bonnet, de ne confier désormais semblable
travail qu'à un corps savant, tel que l'Académie de Lyon (2).
   Je n'ai trouvé qu'une trace de l'application de ce privi-
lège accordé à notre Compagnie : c'est l'inscription faite
pour le pont de l'Archevêché (aujourd'hui pont Tilsitt) et
gravée sur la première pierre qui a été posée solennelle-
ment en 1788. L'Académie a signé son œuvre (3).
   Mais depuis un siècle, notre Académie n'a pas été con-
sultée. Cela vient sans doute de ce qu'e l'instruction étant
plus répandue, les administrations possèdent parmi leurs
membres des savants qui n'ont plus besoin d'aucune colla-
boration, quelles que soient les questions posées. Il faut
ajouter que l'usage des inscriptions allégoriques a été peu
à peu délaissé.
   Quoi qu'il en soit, je ne regrette pas la suppression de


   (1) Séance de l'Académie des sciences, belles-lettres et arts de Lyon
du 29 mai 1742.
   Des documents fort curieux sur les inscriptions ont été réunis dans
les Archives historiques et statistiques du Rhône, tome II et III.
   (2) archives, BB, 331.
   (3) Le texte de cette inscription est donnée par Leymarie, Lyon
ancien et moderne, 1.1, p. 204.