Revue du Lyonnais » série 5 - n°23 ( 1897 ) » pp.102

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occupé jadis par le temple des protestants. Ne mérite-t-il
pas de jouir de la fortune récupérée et de sa nouvelle
luxueuse installation?
   En 1656, la reine Christine de Suède est invitée à l'Hôtel
de Ville. Le Consulat lui fait «: préparer une très belle
collation de confitures et beaux fruits, dans la chambre des
Portraits très bien tapissée et garnie, à l'endroit où était le
fauteuil et coussin d'étoffe d'or et de soie, d'un riche dais
e n broderie d'or. La reine arrive vers cinq heures,
 accompagnée par l'Archevêque et par M. de Guise, gravit
l'escalier au son des trompettes, visite le jardin, monte
au salon, et entend pendant le goûter un concert exécuté
par dix-huit violons. Après avoir visité les chambre^, et
s'être montrée au balcon de l'Hôtel de Ville, la reine redes-
cend en grande cérémonie (1).
   Louis XIV, le 2 décembre 165 8, accompagné de la Reine,
de Monsieur, Mademoiselle, Madame royale Duchesse
 de Savoie, du duc de Savoie, entre dans l'Hôtel de Ville, à
 5 heures du soir, à la lueur de nombreux flambeaux de cire
blanche, traverse le vestibule rempli de gentilhomrrres,
monte au premier étage où une collation est servie dans la
salle des portraits (2).
   Même accueil est fait le 26 mars 1663 à Madame Fran-
çoise de Valois, épouse du duc de Savoie (3). J'ajoute
que le 17 mars 1715, un concert et une collation furent
offerts à l'archevêque Paul-François de Neufville de Villeroy
le lendemain de son entrée solennelle (4).

  (1) Archives, BB, 211.
  (2) Archives, BB, 213.
  (3) Archives, BB, 218.
  (4) Archives, BB, 277.
  François-Paul de Neufville était fils de François de Neufville de Ville-