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              EN ALLEMAGNE      AU XVIIe SIÈCLE              85

Terzka, le 23 février, une lettre chiffrée dans laquelle il
semblait se déclarer tout à fait en faveur du duc de
Friedland ; et à Pilsen, d'ailleurs, on comptait si bien sur
lui qu'on n'avait pas jugé nécessaire de le convoquer à une
seconde réunion d'officiers qui avait eu lieu le 20 février.
   Pendant que du côté de Wallenstein on perdait un temps
précieux, on agissait à Vienne et on préparait sa chute.
Une patente impériale, datée du 24 janvier, l'avait déjà
déposé, avait nommé Gallas pour le remplacer et, afin de
ne pas s'aliéner ceux qui hésitaient encore, avait accordé une
amnistie de laquelle n'étaient exclus que le généralissime
et ses deux principaux partisans, Ilow et Terzka. Cette
patente, toutefois, avait été tenue secrète : une seconde
patente la confirma le 18 février.
   Afin de se garantir contre le duc de Friedland, en se
donnant l'air d'obéir à ses ordres, Schaffgotsch expédia le
23 ou le 24 février, aux colonels de ses régiments l'ordre
de signer l'écrit de Pilsen. Peut-être s'agissait-il d'un second
revers qu'il n'avait pas lui-même signé. Mais en même
temps, pour se garantir contre la Cour de Vienne, il ne les
pressa nullement. Il espérait, en agissant ainsi, être consi-
déré à Pilsen comme dévoué au généralisisme, et à Vienne
comme fidèle à l'empereur. Il craignait cependant moins
l'empereur que Wallenstein, car il avait laissé ses enfants
au milieu des troupes impériales que commandait Colloredo,
et n'avait pris aucune mesure de sûreté personnelle ; son
régiment se trouvait même éloigné d'Ohlan.
   Il était encore sans défiance, lorsque le 24 février 1634,
les colonels Borey et Fabian de Vers, gagnés par la Cour
de Vienne, se mirent à la tête d'un fort détachement d'in-
fanterie et, munis d'un ordre de l'empereur, vinrent l'ar-
rêter au château d'Ohlau. Tous ses papiers furent saisis.