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30 SOUVENIRS LYONNAIS aller du pont du Rhône au pont de la Saône, en traversant la cité, mais encore les réceptions commencées sur la rive droite cessent au xvm' siècle d'y demeurer cantonnées et dévient vers la rive gauche. A un moment donné presque toutes les cérémonies officielles sont faites entre les deux fleuves ; et si le côté de Fourvière conserve quelqu'animation c'est que la porte de Vaise demeure jusqu'au milieu du xixe siècle l'entrée à Lyon pour les voyageurs qui arrivent par le nord. Il est certain, en ce qui concerne la traversée de Lyon que les difficultés de circulation dans les rues de l'Hôpital, du Puitspelu (i), de la Grenette (2) et de la place Saint- Nizier, où successivement s'arrête le cortège pour jouir des décorations de la ville, arcs de triomphe, échafauds, etc. doivent décider la recherche aussitôt que possible d'un autre trajet pour les cortèges officiels. Elle est même si étroite, l'entrée de la cité près la porte du Rhône, que le Consulat fait construire dans la rue de la Guillotière, à côté du château de la Mothe, où les élèves du collège vont prendre les récréations de grand congé (3), un pavillon comprenant de grandes salles ornées de (1) Au Puits Pelu il y avait un carrefour au croisement des rues de l'Hôpital et du Palais-Grillet ; on pouvait y dresser un arc de triomphe. (2) On ne peut plus se rendre compte de la largeur de l'ancienne.rue Grenette, mais il y a encore dans la rue Mercière quelques parties qui sont demeurées intactes et on voit combien elle était étroite. Or la rue Mercière était la rue habitée par les gros commerçants, libraires, impri- meurs, merciers, joaillers, comme l'attestent encore les belles maisons qui s'y rencontrent et que M. Bleton décrit Lyon Pittoresque, p. 62 et suiv.. (5) Archives, BB, 282.