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                         DE 149e A 189e                              19
   L'édifice, d'aspect féodal, était anciennement une maison
canoniale appartenant à des chanoines originaires de Roanne,
d'où lui vint le nom de maison de Roanne. Léguée à Hugues
de la Tour, sénéchal de Lyon, et transmise à Humbert I er ,
dauphin de Vienne en 1281, cette maison fut cédée par
Humbert II en 1344 au roi de France, lorsque le Lyonnais
fut ajouté au royaume : c'est alors que la maison de Roanne
prit le nom de palais de Roanne.
   En 1349, le siège de la justice royale, qui de Mâcon
avait été transporté à l'Ile-Barbe en 1328, fut établi dans le
palais de Roanne. Successivement on y installa du xive au
xvii* siècle la Sénéchaussée, l'atelier monétaire, le Présidial,
les élections, le Parlement des Dombes, le Bureau des
Finances, la Cour des monnaies- Aussi devint-il indispen-
sable, après avoir transformé les bâtiments en 1686, de les
agrandir. C'est ce que fit le Consulat en achetant en 1765
l'hôtel de Fléchère, construit en 1638 par Pierre de Sève,
seigneur de Fléchère. On commence par utiliser ce vieil
hôtel. Puis en 1785 on construit une prison et de nouveaux
bâtiments. Ils sont représentés dans un dessin de l'architecte
Bugnet,daté de 1784(1). Au commencement du xixe siècle,

 Lyon et le roi de France. Mais afin d'éviter les conflits avec l'arche-
 vêque, qui conservait une part de juridiction, la Sénéchaussée fut unie
 au bailliage de Mâcon, et n'en fut séparée qu'en 1435, lorsque le roi de
 France céda le bailliage de Mâcon au duc de Bourgogne.
   Le Présidial de Lyon fut créé par Henri II en 1552. Archives, BB, 73.
   Les élections étaient primitivement au nombre de trois, une par pro-
vince : l'élection de Montbrison pour le Forez, l'élection de Lyon pour
le Lyonnais, l'élection de Villefranche pour le Beaujolais. En 1631,
deux autres élections furent créées, celle de Saint-Etienne et celle de
Roanne, en démembrant Montbrison et Lyon.
    (1) Tous ces détails ont été puisés dans une savante notice sur le
  palais de Roanne que Guigne, archiviste de la ville, notre savant