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448              CAUSERIE D'UN BIBLIOPHILE

   Pour ce qui concerne les seize volumes de délibérations
consulaires de Crémieu, les registres de baptêmes et de
mariages de l'église paroissiale et plusieurs pièces histo-
riques intéressant cette ville, j'estime que M. Victor de
Verna, par qui fut réunie cette collection, eût agi avec un
discernement plus éclairé en les restituant purement et sim-
plement à la mairie de Crémieu. Je ne doute pas que ces
documents ne soient entrés en sa possession d'une façon
très légitime, mais il se serait acquis la reconnaissance de
ses compatriotes et des travailleurs, en les rendant accessibles
au public.
   Que penser aussi de cette correspondance adressée à
Mme de Verna (1748-1763), de ces anciens papiers de
famille, figurant au catalogue, et qui ont été vendus ? Il
eût été à souhaiter qu'une main amie recueillît pieusement
ces vestiges du passé, pour leur épargner la promiscuité de
la salle des ventes.
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   M. Ducoin, ancien directeur de la Compagnie de Terre-
noire à Lyon, avait laissé une bibliothèque assez considé-
rable qui a été vendue à l'hôtel Drouot et à la salle Sylvestre
en janvier, février et mai 1895. Le catalogue rédigé par
MM. Leclerc et Cornuau, divisé en quatre parties, se com-
pose de 1882 numéros. Les amateurs de curiosités se sou-
viennent d'une bizarre collection d'objets macabres, exposée
et mise en vente à l'amiable dans un magasin de la rue Impé-
riale, il y a quatre ou cinq ans; cette collection provenait du
cabinet de M. Ducoin. On retrouve ce goût singulier pour
les choses lugubres et sinistres dans le soin qu'il avait eu de
rechercher les livres sur la mort, les supplices, les sciences
occultes. M. Ducoin en possédait un grand nombre, ainsi