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25O                BLANCHE DE CASTILLE

poursuivi par Frédéric II d'Allemagne et réfugié à Lyon,
eut particulièrement à se louer du conseil que Blanche
donna au roi de France d'intervenir auprès de l'Empereur
pour le prier de cesser une guerre tendant à ruiner la
papauté.
   Femme d'un cœur délicat et fidèle, elle eut cependant la
faiblesse de traiter avec rigueur sa belle-fille, Margue-
rite de Provence, qui fut une bru respectueuse et une
épouse dévouée. Mais, par contre, elle aima toujours obli-
ger, le plus qu'elle put, les membres de sa famille, ses ser-
viteurs, les gens de sa maison. Sa charité s'étendit souvent
sur de malheureux serfs qu'elle eut plusieurs fois l'occasion
de tirer de prison.
   Cette noble reine sut aussi pratiquer la plus belle des
vertus royales : la clémence. Elle l'exerça envers tous ses
ennemis : Pierre Mauclerc, Hugues de Lusignan, le comte
de Flandre, Thibaud de Champagne, Isabelle d'Angoulême,
pour ne parler que des plus marquants.
   Comme conclusion à cette étude, je ne puis mieux faire
que de citer cette phrase de M. Berger : « La reine Blanche
de Castille, qui a travaillé, combattu et souffert pour la
vieille France, que l'Espagne nous a donnée pour le
triomphe de la civilisation n'est une étrangère pour per-
sonne ; les plus ignorants savent son nom. Cette popularité
posthume, dont beaucoup ne connaissent plus la cause,
mais que nul ne songe à contester, est la récompense des
services qu'elle a rendus à sa seconde patrie. »
   Je souhaite, pour ma part, à l'éminent ouvrage de
M. Elie Berger, toute la faveur du grand public. En en
recommandant la lecture, il me souvient de la phrase de
Cicéron, une fois, par hasard, pleinement réalisée :
« L'histoire est la lumière des temps, la dépositaire des