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                    A LYON AU XV* SIECLE                        203

même admis ces imprimeurs et ces libraires « pour
une certaine part dans la composition et l'exécution »,
n'a maintenu plus tard cette hypothèse qu'avec beau-
coup d'hésitation.
    Il est possible aussi qu'il faille voir en ces marques
l'effet de quelque mesure de police de la librairie.
Cependant nous ne connaissons pas, pour le XVe siècle,
d'exemples qui justifient cette explication.
    Le premier graveur qui signa ses Å“uvres de son
nom fut, suivant Zani, le Flamand Israhel van Mecken,
qui vivait au milieu du xve siècle. Cet usage se répandit.
    Un certain nombre de gravures sur bois italiennes,
surtout vénitiennes, au xve siècle, portent des signa-
tures en lettres initiales majuscules ou minuscules
(I, N, b, .b., ia, .z.a., etc.). L'étude de ces signa-
tures a conduit à admettre qu'elles étaient de tailleurs
sur bois ou d'ateliers de gravure, et cette étude a
démontré que les dessinateurs des bois étaient autres
que les tailleurs (17).
    En fait, pour ce qui se rapporte] au xve siècle et
à Lyon, nous ignorons le nom des auteurs des histoires
dont l'exécution représente même le plus d'effort, la
meilleure inspiration et la plus grande somme de
travail (18).
    Mais, au commencement du xvie siècle, les signa-
tures ne sont plus aussi rares et il est devenu possible
 de connaître le nom des signataires. Ainsi YHortulus


   (17) Le duc de Rivoli, Bibliographie des livres à figures vénitiens,
1892, p. xiv à xxxn.
   (18) Des lettrines fleuronnées ou ornées sont signées; nous
n'en connaissons pas les graveurs.