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I96      LES GRAVEURS SUR BOIS ET LES IMPRIMEURS

des caractères d'imprimerie, la gravure sur bois ou sur
métal des ornements, ont été, pendant un temps relati-
vement long, partie intégrante de l'imprimerie typogra-
phique. Les imprimeurs étaient eux-mêmes rarement
graveurs, mais presque toujours entrepreneurs de la
taille des histoires sur le bois ou le métal. Ils avaient ou
des tailleurs attachés à leur atelier qui étaient de véri-
tables ouvriers ou des tailleurs à demi indépendants qui
s'engageaient pour une tâche ou pour un temps déter-
miné par un contrat de louage.
   Une chose est certaine, c'est que les imprimeurs de
Lyon ne se bornaient pas à la fabrication des livres
pour le compte de libraires lyonnais ou étrangers ou
pour leur propre compte, étant dans ce dernier cas à la
fois imprimeurs et libraires, mais qu'ils exerçaient en
même temps une autre industrie dont nous connaissons
mal les conditions.
   Les imprimeurs lyonnais produisaient, pour des impri-
meries exploitées dans d'autres villes en France ou à
l'étranger, les différentes parties du matériel; ils les four-
nissaient à titre définitif par la vente ferme ou à titre
temporaire par la location. Les fontes de caractères,
les alphabets de lettrines ornées, les suites d'histoires
ou de vignettes, étaient ordinairement l'objet de ces
accords.
   Dans le cours de nos recherches sur l'état de l'im-
primerie à Paris, à Troyes, à Bâle (12), nous avons


   (12) Nous avons dit que Martin Husz avait reçu de Bernard
Richel, de Bâle, le matériel d'imprimerie avec lequel il a imprimé
en 1478 le Mirouer de la rédemption de l'umain lygnage, édition
française du Spéculum humanae salvationis. Le D r Sieber n'avait