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54 LES GRAVEURS SUR BOIS ET LES IMPRIMEURS époque, et nous ignorons quels dessinateurs ont été employés par les imprimeurs. On comptait à Lyon, à la fin du xve siècle, quatre-vingts peintres environ. Plu- sieurs d'entre eux ne sont pas restés étrangers à l'orne- mentation des livres. On sait que Jean Perréal (..1482- 1528), qui fut lié de la plus étroite amitié avec Geoffroy Tory, a dessiné quelques-unes des vignettes du Champ fleury. Il a fait en i486 l'écu « aux armes et devise de mons r le cardinal arcevesque (le cardinal Charles de Bourbon) fait avec l'espée flambant pour ystoire (8). » Ce dessin a peut-être servi pour cette planche des armes du cardinal que Jean d'Albi (Neumeister) a placée à la fin du missel de Lyon qu'il a achevé d'imprimer en 1487 (9). Quand on voit le nombre d'imprimeurs allemands établis alors à Lyon, on incline à penser que les peintres allemands ou flamands de ce temps-là leur sont venus en aide. Nous devons mentionner quelques-uns de ces peintres : Mathias l'Allemand (..1485-1490), Jean Tibault, « natif de Bâle en Allemaigne (..1490-1492) », Roboam de Masles, Flamand ( . . i 4 9 0 - f i 4 9 9 ) , Pierre Claud, « d'Allemaigne ( . . 1491--J-1512) », Jean, « le peinctre flamant » (..1492-1505), Jean de Hollande (..1492-1507), Pierre le Flamand (..1493-1503). Il y en a un sur lequel il convient de s'arrêter, c'est Guillaume Le Roy, peintre flamand, que nous avons suivi à Lyon depuis 1493 jusqu'en 1525-1528, époque de sa mort. Le président Baudrier était d'avis que ce Guillaume Le (8) Archives de Lyon, CC 518. (9) Voir le fac-similé dans le Neumeister de M. A. Claudin, p. 72.