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                        EN BEAUJOLAIS                        13
le chanoine et à cheval sur une paisible monture, parcourt
ce jour-là le vieux chemin, se rendant à Lyon, où il se pro-
pose de descendre chez Caton, à l'enseigne du Cygne. Il va
faire présent au gouverneur de la ville, à Monseigneur
l'Archevêque, aux membres du Consulat et à divers autres
grands personnages d'exemplaires richement reliés de ses
Mémoires de l'Histoire de Lyon, que Gryphius vient d'ache-
ver d'imprimer.
   Cinq mois plus tard, le 19 octobre, Etienne, son autre
frère, passe à son tour, rapportant finalement à Beaujeu,
après plusieurs voyages, la belle vaisselle d'argent que la
ville de Lyon, en plus de cent écus au soleil, donne à l'au-
teur des Mémoires, pour la peine qu'il a prise à les compo-
ser.
    « Ceste vaisselle, dit le journal de G. Paradin publié par
M. d'Aigueperse, estoit ung beau bassin d'argent ouvré dedans
d'ouvrage de grotesques à l'antique, et ung vase d'argent fort
beau en mode d'esguyere, élaboré aussi comme le bassin et mesme
ouvrage, à la pance duquel estoit ung escusson des armes de la
ville, et alentour estoit escript et gravé en or : Hoc respublica
Lugdunensis donavit. Autant y en avoit au bouillon du bassin. »

   Il a déjà été fait mention de l'origine attribuée au château
de La Pierre. A raison même de cette origine, on peut
supposer que de tout temps les relations les plus étroites
unirent les sieurs de La Pierre et Durette aux seigneurs de
Beaujeu, leurs suzerains. A défaut de titres connus qui
l'établissent, voici du moins un fait à invoquer à l'appui :
   En avant du château de Beaujeu et sur le bord du rocher
qui domine la ville existaient 'autrefois l'église collégiale et
les bâtiments du chapitre de Notre-Dame. L'église fondée
au xe siècle par Béraud, sire de Beaujeu, avait été constam-