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quer notamment que le texte de la lettre d'Eusèbe suffit, à lui seul,
pour démontrer que l'amphithéâtre se trouvait dans le voisinage du
forum. Puis, que l'existence d'un passage souterrain entre la prison de
saint Pothin et l'amphithéâtre confirme la véritable situation de ce
dernier. Il fait connaître enfin qu'à l'occasion de l'Exposition de Lyon,
de nouvelles fouilles ont été faites en 1894, dans sa propriété, par la
voirie municipale ; un secteur entier a été ainsi dégagé, et le plan qui
en a été dressé a figuré, pendant quelque temps à l'Exposition. Ce
plan sera communiqué à l'Académie dans une prochaine séance. — Sur
une question, qui lui est posée au sujet de l'évangélisation de l'Église
de Valence, par l'Eglise de Lyon, dont parle M. Hirschfeld dans son
mémoire, M. l'abbé Chevalier explique que cette opinion est celle de
M. l'abbé Duchesne qui soutient que, jusqu'au commencement du
111e siècle, l'Eglise de Lyon a été la seule, qui ait existé en Gaule, du
Rhin aux Pyrénées, à l'exception de celle de Marseille. Mais cette opi-
nion n'a point encore été complètement justifiée et le débat demeure
ouvert sur cette question.

   Séance du 21 Mai iSçj. — Présidence de M. Valson. — M. Félix
 Desvernay, membre de la section d'histoire et antiquités, est admis,
 sur sa demande, à passer dans la section de littérature, éloquence et
 poésie. — M. Beaune donne communication d'une lettre du Père
 Gratry, qui renferme une sorte d'autobiographie de ce dernier. Cette
lettre fut adressée, en 1855, à un ami de l'âge mûr, qui avait désiré
connaître la carrière qu'il avait parcourue. Né en 1805, l'abbé Gratry
nous apprend ainsi qu'il vécut de cinq à onze ans en Allemagne.
Rentré en France, il fit ses études classiques aux lycées Henri IV et de
Saint-Louis. Il entra, à dix-neuf ans, à l'Ecole Polytechnique. Et c'est
là qu'après de terribles souffrances morales la foi se réveilla en lui. A
sa sortie de l'école, il alla trouver, à Strasbourg, l'abbé Bautain, qui
l'accueillit avec bonté et le poussa au sacerdoce. Devenu prêtre, il pro-
fessa, pendant plusieurs années, la rhétorique au petit Séminaire de
Strasbourg, dont l'abbé Bautain était supérieur. De là, il revint à Paris
où il enseigna au collège Stanislas. Reçu docteur en théologie, il
devient aumônier de l'Ecole Normale, pendant cinq années. Mais vai-
nement on lui offrit les fonctions de vicaire général, il visait déjà à
l'Oratoire, qu'il a fondé avec le concours d'amis de l'École Normale et
du collège Stanislas.