Revue du Lyonnais » série 5 - n°19 ( 1895 ) » pp.418

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taillables seulement aux trois cas, selon les us et coutumes
du Forez.
   Avec le xvie siècle et surtout avec l'avènement de
François I er , nous voyons une modification autrement
importante se produire, c'est-à-dire Y engagement ou la vente
du domaine. C'était le commencement des temps
modernes : la féodalité allait avoir vécu. La propriété,
qui jusqu'alors, n'avait été que le droit du vainqueur, fut
dispersée entre les particuliers, tanUis que sa prise de
possession allait se régulariser. Les grands feudataires, les
comtes engagèrent leurs terres^
   Nos régions subirent le sort commua. Ainsi, sous le
duc Charles III, comte de Forez, plus connu sous le nom
de connétable de Bourbon « à l'âme chevaleresque, mais
grand viveur », plusieurs seigneuries de notre contrée
furent vendues. A citer notamment, celle de Virieu, Cha-
vanay, Mallevai, qui fut remise à Antoine de Varey (1515-
 I5I7)-
    En 1550-1555, allait commencer une guerre entre les
catholiques et les protestants, qui devait occuper une
grande partie de la deuxième moitié du xvie siècle. Le
Forez devait en subir les atteiutes. Après la Saint-Barthé-
lémy surtout, la lutte reprit de plus belle. Notre canton
qui, en raison de ses gorges, de ses bois, de ses collines,
paraît admirablement disposé pour la guerre, fut en butte
à toutes les dévastations et connut toutes les horreurs de la
guerre civile. Il était resté à peu près entre les mains des
protestants ou des religionnaires, comme on les appelait.
Perraud, après s'être emparé du château de ce nom, dont
il prit le titre, occupa celui de Serrières, et le 3 1 mars 1574,
aidé de nombreux soldats, pénétra dans le Forez par le
Vivarais. Dans cette marche fut « inhumainement occis