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408      LES GRAVEURS SUR BOIS ET LES IMPRIMEURS

nous sommes arrêté ici à ce maître. Il a donné à
Paris (41), en 1488 (1489), des Heures à l'usage de
Rome, qui portent au verso du deuxième feuillet ces
lignes : « C'est le répertoire des hystoires et figures
de la Bible... contenant dedens les vignettes de ces
présentes Heures imprimées en cuyvre. » Mathieu
Husz avait été un des premiers à employer à Lyon
des gravures sur métal, et il en introduisit dans le
Propriétaire des choses de 1482. Les imprimeurs de Lyon
ne furent pas moins habiles en ce travail que ceux
de Paris; on le verra plus loin.
   Le Missale lugdunense de 1487, signé par Jean Neu-
meister (Jean d'Albi), un ancien compagnon de
Gutenberg, contient les armoiries du cardinal de Bour-
bon, dessinées dans le style gothique fleuri, avec des
traits simples et bien arrêtés, et nous montre à quel
degré de fermeté on était alors arrivé; c'est un travail
tout à fait français. Dans le roman de Melusine de
Gaspard Hortuin et de Pierre Schenck (vers 1485), les
figures sont d'un large dessin et se rapportent à un
type singulier (42).


fontes de caractères dont ils ont fait usage, l'un à Paris et l'autre à
Lyon, étaient différentes ; ce n'est pas toutefois une raison décisive.
   (41) Jean Du Pré demeurait alors à Paris, en la grande rue Saint-
Jacques, à l'enseigne des deux Cygnes.
  (42) M. A. Claudin, qui possède un fragment, le seul connu, de
cette impression, tient ces figures pour gravées par des cartiers.
Elles sont la copie retournée des mêmes bois que ceux de l'édition
de Genève de 1478. Cette édition de Genève, dont l'unique exem-
plaire complet se trouve dans la bibliothèque ducale de Wolfenbut-
bel, porte au colophon : « Cy finist le livre de melusine en francoys
imprimé par maistre adam steinschaber natif de suinfurt (Schwein-