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DE LA TABLE DE CLAUDE 349 qu'elle nous donne l'explication des contradictions que l'on remarque dans les déclarations des tenanciers d'un même tènement. Nous ajouterons qu'en 1543, une sentence arbitrale était intervenue entre le Commandeur de Saint-Georges de Lyon et le Prieur de la Platière, pour la division de la directe de la partie du territoire du Perrier qui leur appar- tenait en commun. Tout le tènement situé au nord de la rue Besson fut attribué au Commandeur de Saint-Georges, et celui étant au midi de ladite rue échut au Prieur de la Platière. Il nous reste maintenant à déterminer l'emplacement de la maison que Roland Gribaud fit construire en 1524. Pour cela, aux documents fournis par les registres des nommées, nous utiliserons ceux que nous donnent le Grand Plan Scénographique et celui de Simon Maupin, quoique ce dernier date seulement de 1659. Les nommées nous apprennent que cette maison était bâtie « tant sur une pie de vigne par lui acquise de Jehan Perreal, que sur une pie appensionnée de Claude Besson », ce qui indique clairement qu'elle était construite au-dessus de la balme qui séparait les anciennes vignes de Chapuis et de Claude Besson et se prolongeait jusqu'à la Grande Côte Saint-Sébastien. Le plan Scénographique, qui date de 1545 à 1553, nous montre le nouveau quartier créé par Claude Besson déjà couvert de constructions, et parmi lesquelles la maison de Roland Gribaud, qui appartenait alors à Léonard Spine (11), se reconnaît facilement au sommet de la falaise qui domine (11) Si l'on admet que cette partie du plan Scénographique est posté- rieure à 1548, ce qui est probable mais non certain.