Revue du Lyonnais » série 5 - n°19 ( 1895 ) » pp.343

                     DE LA TABLE DE CLAUDE                          343

   « Barthélémy de Naris, tient de ladicte vigne, trois pies
 « a présent », sans autre indication, ce qui indique que
Naris n'avait pas rempli la formalité de la response ou
reconnaissance devant le chapitre de Saint-Nizier.
   Nous savons aussi que Naris a été exproprié au profit de
Spine (9), le 15 avril 1548, par sentence de la sénéchaus-
sée (10), et dans son Lu^dunum Priscum, le président
Bellièvre signale la découverte d'un cloaque romain, faite
vers 1550 par Spine, en exécutant des travaux dans la
propriété de Saint-Sébastien qu'il avait acquise de Naris
et qui auparavant appartenait à Roland Gribaud.
   La transaction passée le 14 janvier 1550, au sujet des
limites de directes, entre le chapitre de Saint-Nizier, celui
de Saint-Just, les Dames de Saint-Pierre, le Prieur de
la Platière et le Commandeur de la Commanderie Saint-
Georges de Lyon, nous donne de précieux renseignements
sur la situation topographique du territoire du Perrier à
cette époque. (Fonds de Saint-Nizier, liasse 58, n° 14.) En
voici un extrait partiel :

    «             soyent en différent et question pour raison
«   et cause de certain tenement, assis audict Lyon, au fond
«   de la Coste S' Sebastien, territoire appelle du Perrier,
«   alias du Griffon, confrontant la grande rue de ladicte
«   coste S' Sebastien, tendant de la porte de la Ville appelle
«   la porte Sainct Marcel a la Croix Rousse ou a l'Isle-
«   Barbe, de soir, tenant a une autre rue appellee la rue
«   Vannerot, tendant de ladicte porte S1 Marcel a la Croix


  (9) On trouve aussi ce nom écrits dans les actes par : Spina, Spinacy,
Spinassy.
  (10) Vermorel, Plan historique de Lyon, déjà cité.