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3 l8                     ÉTUDE HISTORIQUE

grande partie, car nous devrons étudier, dans la suite, la
part qui revenait à une autre Eglise, celle de Lyon.
    Cette cession de l'an 1023 était donc vraiment considé-
rable ; mais il convient d'ajouter qu'une certaine étendue
de notre région appartenait déjà à l'Eglise de Saint-Maurice
ou plutôt à l'abbaye de Saint-André, monastère qui s'était
fondé sous la protection de l'archevêque de Vienne et dont
l'importance, les possessions avaient grandi sous les yeux
des évêques, à tel point qu'à deux ou trois reprises, les
moines de ce monastère, se sentant suffisamment forts,
tentèrent de secouer le joug de l'Eglise archiépiscopale qui
leur avait donné le jour. Nous avons trouvé de nombreuses
chartes datées de 970, 993, 1001, 1025, etc., qui établissent
déjà qu'une partie du territoire de Saint-Pierre-de-Bœuf,
de Maclas, Roisey, Véranne était déjà en la possession du
monastère de Saint-André et, partant, de l'église Saint-
Maurice. L'apport de ces biens s'était fait de multiples
façons. Le plus communément, il provenait de la donation
faite par certains gentilshommes qui, dans le but de racheter
leurs péchés, cédaient leurs biens aux églises, ou bien de
fils de famille qui, pour acheter une place de chanoine,
apportaient aux abbayes, la part de leur héritage personnel.
Telle cette charte de 993 (5) ou de l'an 1000 (6) qui fait
mention d'une donation faite à Saint-Maurice par un
nommé Sieboud et son épouse concernant Maclas : Pro
rcmedio animarum nostrarum et œttrnœ remunerationis bealitu-
dinem, concedimus prœnominato domno nostro sancto Mauricio
et canonicis in eadem ecclesia Deo militanbus, aliquid ex rébus
nostris situm in pago Viennensi, in agro Masclaticense, etc.,


  (5) In appendice du Carlulaire de Saint-Anirc.
  (ë) In Charvet, Histoire de l'Eglise de Vienne.