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314                  ETUDE HISTORIQUE

des Bourguignons. Pais, vers la fin du Ve siècle, dans les
vi e , viie siècles, nous voyons les archevêques de Vienne
fonder successivement dans le territoire du Viennois, des
monastères, au point qu'en 640, sous l'évêque Cadéolde,
on en comptait déjà soixante à soixante-dix, tant d'hommes
que de femmes répandus dans le diocèse de Vienne.
Déjà l'église de Vienne était propriétaire de nombreuses pos-
sessions, mais le droit de propriété ne lui était pas encore
conféré officiellement. Ce fut sous l'Empereur Constantin
Copronyme, vers 740-74 r, que les Eglises purent posséder
et acquérir des fonds, recevoir des donations et des legs
testamentaires. Aussi, les évêques, suivant les idées des
rois, s'attachèrent-ils à retirer des mains des laïques les
biens ecclésiastiques qui leur avaient été cédés (Charles
Martel, 725-740 avait donné en forme de récompence à
ses officiers beaucoup de biens ecclésiastiques), eu à
conquérir de nouveaux domaines.
   Vers le ixe siècle encore, aucun ecclésiastique ne pouvait
posséder ni acquérir sans la permission de son souverain.
Mais on peut dire que c'est surtout à partir de Charlemagne
que les églises s'enrichirent ; ce dernier facilita et augmenta
leur influence temporelle, tout en donnant accès au clergé
dans les affaires de l'Etat. Et depuis (800), soit par suite
de la faiblesse des rois ou par suite de leurs querelles respec-
tives, les évêques prirent une importance de plus en plus
grande dans les décisions de l'Etat. Dans les commence-
ments de son règne, Charlemagne avait nommé encore
aux évêchés, ainsi que Pépin son père et plusieurs rois de
la première race, mais bientôt il renonça à ses droits de
nomination et rétablit partout les élections, se contentant
d'y envoyer un commissaire pour veiller à l'observation
des canons.