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UNE PAGE DE LA VIE LYONNAISE sous LE PREMIER EMPIRE (') (Suite et fin) ADAME Récamier s'était, attachée d'une profonde amitié pour Camille Jordan; il lui inspirait une haute estime et une vraie confiance ; il partageait auprès d'elle, avec Mathieu de Montmorency, à un moindre degré pourtant, le rôle d'ami sincère, rigide même, s'effor- çant de la défendre contre l'enivrement des hommages que le monde lui prodiguait et travaillant à la guérir du besoin impérieux de plaire qn'elle avait apporté en naissant, avec tous les dons qui le lui rendaient si facile. A Mathieu de Montmorency, le saint ami de sa jeunesse et de son âge mûr, était réservé le beau rôle d'orienter cette âme vers les destinées éternelles. Par lui, la voix de l'ami- tié se fait l'écho de la grande voix de Dieu, voix avertis- sante et prémunératrice. Ce fut en 1799 que Mme Récamier fit la connaissance de Mathieu de Montmorency, à son retour de l'émigration. (*) Voir la Revue du Lyonnais de Mars 1895. N»4, — Avril 189;. 17