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i68                   LA VIE   ET   LES   Å’UVRES


   Sandrart parle de peintures que Blanchet rapporta d'Italie
et que l'on voyait de son temps, c'est-à-dire en 1683, dans
la bibliothèque du seigneur Chomel à Lyon (22), ainsi que
de la salle à manger qu'il aurait décorée dans la même ville
pour un seigneur Charles.

   Pernetti explique en 1767, dans les Lyonnais dignes de
Mémoire, qu'entre « les monuments multipliés qu'il a laissé
« de son habileté, la maison de M. Delafrasse de Seynas (23)
« en renferme le plus; ils ne pouvoient être confiés à
« personne plus capable d'en sentir mieux le prix qu'à
« M. de Seynas de Sury, amateur des Beaux-Arts et peintre
« lui-même (24). »
   Le beau plafond, représentant un Char, des Nymphes et
des Bacchantes, qui existe encore, quoique masqué par des
travaux récents, dans un salon de la maison du quai de
l'Archevêché, n° 22, à Lyon, pourrait être considéré à
notre avis comme l'une de ces peintures.

   Divers graveurs ont travaillé d'après Blanchet, surtout
Jean-jacques Thumeysen ou Thourneyser (25) qui a
séjourné à Lyon et à Bourg-en-Bresse, puis s'est rendu à


   (22) Il y avait à cette époque à Lyon Noël Chomel, curé de la
paroisse de Saint-Vincent, et Pierre Chomel, prêtre, ancien conseiller
au Parlement de Paris.
   (23) Au coin de la rue, vers Sainte-Marie. (CLAPASSON.)
   (24) « Ce qu'il a fait de meilleur est le plafond du salon qui donne