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                   DE THOMAS BLANCHET                    163

   Deux génies à demi couchés couronnent chacun des
frontons des autres portes de l'escalier ; une riche corniche
entoure le vaisseau et est ressautée au droit des grands
encadrements placés au centre des quatre parois par des
frontons supportant huit Vertus avec leurs attributs ; sous
les arcs raccordant la coupole, vers les angles, se trouvent
quatre Renommées. Les cinq niches actuelles des parois
formaient autant de fenêtres que l'on pourrait rouvrir
encore dans le cas où le goût demanderait la suppression,
ou tout au moins l'atténuation du jour du ciel ouvert
central. Deux des encadrements devaient contenir des
inscriptions ou des tableaux.

   Trois marchés très détaillés furent passés, en i68r, pour
cette riche décoration en stuc poli, avec les sculpteurs
Nicolas Bidau et Simon Guillaume, le tout sur les dessins
et la direction de Blanchet (13).
   On ne s'occupa du réfectoire qu'en 1684 : c'est un grand
parallélogramme d'environ dix mètres de largeur sur vingt-
cinq mètres de longueur, voûté en trois compartiments
d'arêtes, dont celui du milieu, presque carré, est plus
important que les deux autres; sept fenêtres cintrées
l'éclairent sur la cour postérieure du monastère.
   Blanchet adopta un parti décoratif qui ne manque pas
d'originalité quoiqu'il soit compris plutôt en peintre qu'en
architecte. Il disposa, à chaque retombée des arcs dou-
bleaux séparant les compartiments d'arêtes, un groupe de
trois figures placées sur des consoles et des niches dans les
trumeaux des fenêtres qui éclairent par couples les compar-
timents extrêmes. Enfin les sept fenêtres furent répétées *


  (13) Documents n°* XIX, XX et XXI.