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DE THOMAS BLANCHKT l6t
refaire en tuf la voûte en coquille; les travaux de maçon-
nerie furent exécutés par Nicolas Rey, maître-maçon, et
ceux de charpente par Marc Cottin, charpentier.
Il est bien expliqué dans les marchés que ces travaux se
feront conformément aux modèles et panneaux préparés
par « le sieur Blanchet, peintre du Roy et de Messieurs les
« prévost des marchands et eschevins de Lyon. »
II ne subsiste plus rien de ces travaux, de ces sculptures
et de ces peintures; l'abbesse Anne de Melun (1698-1772)
ayant fait transporter le chœur des religieuses derrière
l'abside par l'architecte Degerando,on démolit celui formant
tribune sur la nef, on ouvrit une arcade à l'emplace-
ment du tableau de la Cène de Blanchet, lequel fut trans-
porté à l'église de Décines, dépendant du monastère. On
enleva également le Saint Pierre aux liens de Bidau, lequel
fut entreposé au bas du grand escalier, d'où il a disparu,
nous ne savons à quelle date. Cette sculpture fut rempla-
cée par un tableau représentant le même sujet de Claude
Spierre, donné par le maréchal de Villeroy (8).
La superbe décoration de Blanchet entraîna la recons-
truction du maître-autel, qui fut opérée avec une magnifi-
cence exceptionnelle. Le nouveau, établi en marbres de
couleur, comportait un panneau de cinq pieds deux pouces
de longueur sur vingt-deux pouces et demi de hauteur,
dans lequel était un bas-relief en argent représentant YAdo-
(8) On embellit l'église avec on ordre ionique qui prolongeait dans
la nef celui de Blanchet. Plus tard, après la suppression du monastère,
on démolit complètement l'abside pour en reconstruire une autre plus
loin, afin d'allonger l'église, telle qu'on la voit à présent, avec l'empla-
cement du chœur des religieuses et des sacristies placées au-dessous.
N u 3. — Mars l3Q). I 2