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                    SOUS LE PREMIER EMPIRE                         I3I

encore. Vous avez été si parfaite envers moi, vous m'avez
manifesté des dispositions d'âme qui m'ont tant touché, je
vous sais tant de gré de retrancher tous les jours à la coquet-
terie pour ajouter aux sérieuses, aux religieuses affections!
C'était mon ancien vœu que votre perfectionnement et
votre bonheur, et il m'est bien doux de le voir si proche
d'être accompli. — Pourquoi seulement, avons-nous si peu
causé de cette intéressante réforme ? Pourquoi des impor-
tuns nous ont-ils sans cesse troublés dans nos conversations
intimes? Pourquoi étais-je moi-même si cruellement pré-
occupé?— Mais à propos de cette préoccupation, je me
hâte de vous dire que votre passage, comme celui d'un bon
ange, semble en effet me porter bonheur : Mon enfant va
toujours de mieux en mieux et n'exige plus que des soins,
sans donner l'ombre d'inquiétude. »

   Mme Récamier venait de quitter Lyon ; son départ ne
s'était pas effectué sans causer quelque émotion à son
entourage, à Camille surtout qui avait organisé le côté
matériel et n'avait pas réussi selon ses désirs.

   Dans une lettre écrite à Mme de Staël, il fait une descrip-
tion piquante de l'aventure (25) :



                                           Lyon, 5 octobre 1807.


   « Je viens vous rendre compte de ce dépôt si cher : elle
est partie hier à une heure et je l'ai accompagnée à quelque


 (25) Afnie Récamier et ses amis, p. 50.