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92                    LE PORTEFEUILLE

que je ne distribuerai pas de remèdes par ladite fenêtre ;
et que je n'entreposerai rien sur ladite fenêtre. En consé-
quence, si je contrevenais aux conditions ci-dessus expli-
quées, je m'engage à vuider dans trois jours ledit apparte-
ment sans qu'il soit besoin pour ce d'aucune procédure. —
A Lyon, le 5 avril 1754. »
   Le malheureux ne devait pas survivre longtemps à la
ruine de son état et à son changement de vie. 11 mourut
dans l'été de 1754, laissant son fils Augustin âgé de deux
ans, aux soins de Thérèse Sticca qui ne l'avait pas quitté et
qui habita depuis successivement, chez M. Cayer, maître
chirurgien, rue de l'Arsenal, puis dans une maison de la
place des Carmes. Le 16 octobre 1754, elle donnait sa
procuration à un sieur Farge, par acte reçu Me Soupat,
notaire; et le 23 mai 1755 elle faisait opposition entre les
mains du sieur Guérin, receveur des domaines de Sa
Majesté et de la généralité de Lyon, à la délivrance des
effets, deniers, bijoux saisis et mis sous scellés dans une
malle de Dominique Franki, et ce pour la conservation et
sûreté de ses droits et prétentions dans l'hoirie dudit
Franki. Elle mourut elle-même subitement le 15 août 1755,
sur la paroisse de Saint-Pierre et Saint-Saturnin. Par suite
de ce décès, sa fille Elisabeth-Marie-Christine Rinaldi,
âgée de dix ans, et le jeune Augustin Franki se trouvaient
abandonnés. Ils furent recueillis tous deux en janvier 1756
par l'hôpital général de la Charité. La vente des effets ayant
appartenu à Thérèse Sticca, opérée par les soins des
recteurs de la Charité, produisit une somme de 2,199 livres
10 sols qui furent remis à sa fille le 22 août 1767, jour de
son mariage avec Jean-Baptiste-Antoine Generelly, dessi-
nateur à Lyon, demeurant dans cette ville à la descente
du Pont de Pierre du côté de la paroisse Saint-Nizier.