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70                   LA VIE ET LES Å’UVRES

nant 7,500 livres, un marché (34) dans lequel, cette fois,
comme pour le grand escalier, il n'est question que de
l'esquisse sur toile « de la main et de l'invention du sieur
Blanchet ». On peut considérer son tableau comme le
meilleur de ses ouvrages et pouvant rivaliser, sans conteste,
avec tout ce que les premiers maîtres du temps ont pro-
duit (35).
   Sans doute il n'a pas travaillé tout seul à des peintures
aussi considérables : d'abord il était probablement aidé de
son frère Louis, ensuite on cite un peintre du nom de
Rambaud, qui aurait été aussi payé avec lui et avec
Panthot.
   Quoi qu'il en soit, il est certain que tout le mérite de
l'œuvre revient uniquement à Thomas Blanchet.
   Nous devons, avant de poursuivre, signaler dans l'ordre
de la peinture décorative de cet artiste, les tableaux qui
décoraient l'ancien Palais de Justice de Lyon, dont nous
n'avons pas trouvé encore la date, et qui, après avoir été
enlevés pendant sa reconstruction en 1835, y furent
replacés, savoir : deux dans les plafonds des salles d'audience
de la Cour d'appel, et les autres dans diverses salles (36).
   Il nous faut revenir à présent un peu en arrière à
l'année 1663, et signaler un tableau que l'artiste exécuta
pour le mai de Notre-Dame de Paris, YEnlévement de saint
Philippe, diacre, après avoir baptisé l'eunuque de la reine de
Candace, lequel fut présenté par les deux orfèvres Guillaume


  (34) Document n° X.
   (35) Voir les n°s 14 et 18 du Catalogue de l'œuvre de Blanchet pour
la description du tableau.
   (36) Voir les n"s 19 à 26 du Catalogue de l'œuvre de Blanchet
pour les descriptions.