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                      DE THOMAS BLANCHET                           59
   Nous n'avons trouvé exactement désigné qu'un seul
tableau de Louis : La Sainte Trinité, qui était à l'église
dépendant de l'abbaye des Dames de Saint-Pierre, à Lyon.
Clapasson explique qu'il y a des tableaux de lui dans d'autres
églises de la même ville : ils doivent être confondus dans les
descriptions avec ceux de son frère Thomas, lequel, très
probablement, il aidait dans ses travaux.

   On peut voir à la Bibliothèque nationale, une grande
estampe d'une assez bonne exécution représentant le mau-
solée élevé en 1655, à Venise, dans l'église de San Giobbe,
par Renaud voyer d'Argenson, à son père qui fut, comme
lui, ambassadeur de France dans cette ville ; à l'angle
inférieur à droite, lequel a été malheureusement trop
rogné, on lit le nom de I. Blanchet. Est-ce le dessinateur,
le sculpteur ou le graveur du mausolée ? Nous n'en savons
rien (6). Cependant la date de 1655, qui se trouve à peu
près celle où Thomas quitta l'Italie pour rentrer en France,
pourrait faire conjecturer qu'il n'a peut-être pas toujours
signé Thomas, ou qu'il avait un autre prénom, Jacques,
Jean ou Joseph. Voilà encore de la besogne pour les cher-
cheurs de l'avenir.
  Nous sommes un peu plus fixé sur la personnalité de
Louis-Gabriel; il est né à Paris en 1705, et remporta,


en la Cour des monnaies, secrétaire du Roi, etc. ; il paraît avoir joui
d'une grande aisance, puisqu'il fit construire sur le rempart d'Ainay
un magnifique hôtel qui existe encore. Il fut remplacé, le 14 juillet
1733, comme voyer, par son fils, Gaspard-Louis, conseiller du Roi,
intendant des fortifications, etc.
   (6) Voir la description de cette estampe â la suite de celle des
Å“uvres de T. Blanchet. FUSSLI fait de cet artiste un graveur.