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28               UNE Å’UVRE   INEDITE


tude des faits, rapportés dans ce document, alors
que l'auteur s'adresse directement aux habitants
de Saint-Symphorien qui, eux, connaissent bien
les événements qui s'y sont accomplis et qu'il
s'attache à leur rappeler tout ce qui peut flatter
leur amour-propre, pour les déterminer à s'oppo-
ser à l'établissement d'un prêche dans leur ville?
   Reste un second point, sur lequel nous ne par-
tageons point non plus l'opinion de Cochard. Cet
auteur nous dit, en effet, que ces avis et exhortation
— comme ce document en porte bien le titre —
furent adressés par les catholiques de Lyon aux
gouverneurs et habitants de Saint-Symphorien.
   Mais il suffit aussi de le lire avec quelque atten-
tion pour s'assurer, bien vite, que ce n'est point
là une adresse collective et qu'elle émane bien
d'un seul personnage : « Mais je veux bien, dit-il,
« vous remettre en mémoire... » Or, si l'on observe
que son auteur ne pouvait exercer quelque
influence sur l'esprit des habitants de Saint-
Symphorien, que s'il était bien connu d'eux, on
est forcé de reconnaître que le précenteur de
l'Eglise de Lyon, Gabriel de Saconay, pouvait
seul avoir l'autorité nécessaire, lui qui possédait,
dans le voisinage de cette ville, le château qui
porte encore son nom et où il résidait assez fré-
quemment. Ajoutons que si l'on compare le
style de.ce document avec celui des autres écrits