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22 L'OPPIDUM DU TERRAIL teintes diverses, jaune, gris, rouge, à une anse, se soudant sur le rebord, de o m ,23 à o m ,39 de hauteur, avec un diamètre de om, 17 à om,29 à la panse. L'intérieur de ces vases varie de couleur, grise-noire, grise-blanche, rouge, jaune... Dans le puits il y avait quelques fragments d'autres vases, rebords, anses, soucoupe, etc. La boue extraite du puits, en se déposant dans un fossé et séchant, a formé une croûte grise très dure, imitant la grosse poterie; une boue bleuâtre sortie d'un vase, en séchant, a un aspect vitreux. Dans certains vases on a remarqué un dépôt noir imitant le papier brûlé. Les vases ont conservé d'un côté leur couleur natu- relle et de l'autre sont colorés en noir ou en teinte plus foncée. Il y a du mica brillant au col de quelques vases. J'ai fait rétablir ce puits gaulois qui a une eau excellente et abondante ; les moissonneurs l'apprécieront en été, car la bonne eau est rare ou éloignée de ce quartier. En déblayant les fossés de l'oppidum, on n'a trouvé qu'un vase presque intact, une espèce de salière évasée vernie en noir. J'en ai reconstitué trois autres en très grande partie : i° une espèce de terrine vernie en noir, à base étroite, de forme évasée, avec rebords rentrants; 2 0 une petite soucoupe à rebords; 3 0 un assez grand vase de terre blanche, s'élargissant progressivement du côté de l'orifice, orné de deux bandes circulaires peintes en rouge, celle d'en bas très large, celle d'en haut assez étroite. MM. Vincent Durand et Eugène Déchelette ont remarqué parmi les fragments de poteries fines, une pièce qu'ils tiennent pour inédite. C'est un débris de soucoupe qui a pour ornementation une série de petits points qui semblent dessiner la forme d'un animal ou de deux animaux affrontés ou se suivant; l'un de ces messieurs y voit un lévrier, l'autre un cheval.