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12               LES FAÃENCIERS ITALIENS

en bleu ou en bistre tirant sur le bleu ou en bistre. Le
modelé est fait souvent de bistre roux sans le secours
d'une autre demi-teinte. Le bleu est clair pour les fonds;
c'est le bleu qu'on voit sur les ouvrages d'Urbino dans
la seconde moitié du xvie siècle. La mer est figurée par
des ondes molles singulières, ondes très claires à deux
ou trois tons qu'on retrouve toutes pareilles sur les
faïences d'Urbino. La palette des peintres était très
variée : elle comprenait le noir, le gris, le bistre, le
jaune, le bleu, le vert, le jaune et le violet; le rouge
y manque. Le violet au manganèse paraît propre à
l'atelier italien de Lyon ; les Italiens ne l'employaient
guère en Italie.
   L'émail est ordinaire; la pâte émaillée se présente
souvent piquetée, c'est-à-dire parsemée de petits trous.
   L'écriture des inscriptions tracées au revers est grande,
ferme et un peu penchée.
   Outre l'inscription française, l'emploi du violet et la
copie d'histoires tirées de livres lyonnais, les faïences
peintes de Lyon ont encore un caractère commun. C'est
la présence, sur le lieu de la scène de la plupart des
histoires, soit de trois montagnes coniques bleues à l'ho-
rizon, soit d'un rocher'vertical et abrupt avec un arbre
au sommet.




                             IV


   Nous venons d'exposer de la façon la plus succincte
l'histoire des faïenciers italiens établis à Lyon au xvie