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486                 LA DEUXIÈME ÉDITION

En d'autres termes, s'il est déiste, il est avant tout rationa-
liste. Et voici que, j'ai envie de corriger la phrase de
M. Doucet citée au début de cette élude et de dire : « C'est
un Platonicien, ayant fixé sa résidence à Sunium pour y
être tout près du Maître bien-aimé. »
   Cluoi qu'il en soit, nul ne niera, j'espère, que M. Tisseur
n'ait fait avancer d'un bon pas l'École Lyonnaise, en l'ini-
tiant, une fois de plus, à des questions pour lesquelles ses
compatriotes témoignent la plupart du temps une coupable
indifférence, malgré les voix autorisées qui, jadis, tentèrent
de les ramener au culte peu industriel, peu commercial,
partant peu aurifère — mais noble quand même, — de la
Pensée.
   Désormais Lyon est doté, grâce aux efforts de quelques
esprits de grand talent, d'une sorte de codex esthétique
dont le besoin se faisait vivement sentir et que (pour
nommer seulement les vétérans de la dernière heure) Sou-
lary et Laprade avaient tant avancé déjà. M. Clair Tisseur
apporte aujourd'hui à l'œuvre commencée une contribution
qui lui fait le plus grand honneur et une contribution non
seulement pleine de talent, — ce qui est beaucoup assuré-
ment, mais pleine aussi « d'équanimité souriante et de
délicate sensibilité morale (27) » — ce qui est mieux
 encore.

   Et je supplie les lecteurs de se rappeler en feuilletant
Pauca Paucis que l'auteur s'y montre avec trois âmes très
différentes qu'ils devront pénétrer et approfondir pour
comprendre la grandeur et l'importance de cette œuvre :


   (27) Cf. Art et Critique. 28 juin 1890. Article de M. G. Don-
cieux.