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436              L'INDUSTRIE DE LA SOIE

   Les manufactures dont nous venons de parler ont, à
vrai dire, à Lyon, dans leur ensemble le moins d'impor-
tance. Il faut chercher ailleurs à saisir leur fonctionne-
ment et leurs mouvements : à Calais, à Caudry, au Puy,
pour les tulles, les guipures et les dentelles; à Saint-
Etienne, à Saint-Chamond, à Paris, pour la passemen-
terie ; dans le Gard et l'Hérault, à Paris, pour la bonne-
terie. Au total, le courant de ces affaires était, en 1892,
de 130 millions environ.




                           XVI

      LA PRODUCTION DES TISSUS DE SOIE EN FRANCE



   A ce rapide aperçu, certainement fort insuffisant, il
faut une première conclusion. La soie est employée de
toutes façons, seule ou mélangée avec d'autres fils ; elle
entre dans la fabrication des plus riches tissus, comme
nous ne disons pas des plus communs, mais de ceux du
prix le plus modique, et, il faut le répéter, le mouvement
démocratique a réglé, au moins pour le vêtement des
femmes, les choses de telle sorte que, par d'insensibles
degrés, la soie a été de plus en plus recherchée et que
la qualité et la valeur se sont plus abaissées. La con-
sommation n'a pas toujours la même intensité ; il y a
des ralentissements dans la demande. Toutefois, au moins
jusqu'à présent, outre qu'après une dépression le niveau
s'est rétabli, il s'est même élevé. Les millions de kilog.
de soie, dont l'importation grandissant inquiète certains