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                          A ÉCULLY                       399




                              I


       LE CASTEL DU PRINCE OU DE LA GREYSOLIERE



   Si, après avoir quitté la route d'Ecully à la Demi-Lune,
 on suit pendant quelques instants le chemin de Grand-
vaux, en côtoyant le parc de la maison Tresca, on ren-
contre à main gauche, au bas d'une petite descente, d'assez
vastes bâtiments de ferme appartenant actuellement au terri-
toire des Grandes.
   Le site est pittoresque ; c'est le fond d'un vallon ver-
 doyant et solitaire que traverse un petit ruisseau ombragé :
à gauche, sur un point culminant, l'élégante villa de
M. Gindre, avec son campanile ; à droite, en haut de la
pente peu inclinée de la colline, le beau château de M. Louis
Payen, mort récemment.
   Des bâtiments de ferme dont il vient d'être parlé, pro-
priété de ce dernier domaine, dépend un vieux et curieux
castel, dont le nom n'est plus connu dans le pays et que
cependant, la suite de cette étude dira pourquoi, nous
appellerons : Castel du Prince ou de la Greysoliêre.
   Malgré l'antiquité de sa construction que l'on peut faire
remonter au xvie siècle, ce petit manoir subsiste dans son
entier, sans présenter trop de lézardes. L'escalier à vis
qui dessert ses divers étages s'enroule dans une de ces
jolies tourelles du pays lyonnais, dont les sommets à
toitures aplaties dominent pittoresquement les corps de
logis qu'elles flanquent et ont l'air de vouloir défendre.