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3 16                 MOREL DE VOLEINE

   Une curieuse clef, ajoutée par Morel de Voleine à la
collection du Guignol, appartenant à M. L. Galle, permet
de découvrir les mystérieuses combinaisons, compliquées
d'anonymes et de pseudonymes, dont cette feuille satirique
était coutumière.
   Antérieurement à la création du Journal de Guignol, et
toujours désireux de s'associer au mouvement intellectuel
lyonnais, il s'était associé, dans une certaine mesure, à la
publication de la Province, créée par A. Steyert et Marc
Fournel, et imprimée par A. Vingtrinier. M. Vaïsse, préfet
du Rhône, qui goûtait peu les allures indépendantes de
cette fille de la Gazette, l'étouffa judiciairement, à son
quatorzième numéro.
   L'ACADÉMIE DU GOURGUILLON dut le jour à un ordre
d'idées identiques, et à une plaisanterie imaginée par Clair
Tisseur et continuée, en collaboration avec Storck. Tous
deux conférèrent, solennellement, le titre de membre de
cette pseudo-académie, à quelques amis, et écrivirent à
Morel de Voleine, qu'ils l'avaient nommé président. Ce
dernier accepta cette charge, avec plaisir. Fait d'autant plus
extraordinaire que, sauf Tordre du Lys, dont il fut gratifié,
à l'âge de trois ans, il s'appliqua, durant toute sa vie, à
fuir les honneurs et les distinctions, et ne fut ni
conseiller municipal de Cogny, ni académicien de Lyon.
La constitution de l'Académie du Gourguillon justifiait
cette exception.

  « Art. vr. — L'Académie ne tient pas de séances publi-
ques.
  Art. vu. — L'Académie ne tient pas de séances privées.
  Art. iv. — Quiconque aura contribué à la préservation
des vieilles traditions lyonnaises par la plume, le pinceau,