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304                    MOREL DE VOLEINE

MENTS SUR LYON, l'infatigable coopérateur de la Revue du
Lyonnais continue ses études sur les monuments, les églises
et les maisons particulières de la ville. Rien ne lui semble
plus beau, au point de vue chrétien, que le désordre archi-
tectural de l'église de Fourvières. « Il y a un peu de tout,
chaque génération y a laissé les traces naïves et touchantes
de sa dévotion, et fait de l'art à-sa manière. Il y a du roman,
du gothique, du rococo et même du gothique à la façon du
XIXe siècle. Cette incorrection est sublime, et si l'on venait
à remplacer le vieux sanctuaire et les chapelles groupées
autour de lui, sans prétentions artistiques, par un édifice
construit d'un seul jet, selon les règles de l'école, les artistes
applaudiraient, mais les âmes pieuses s'en iraient ailleurs,
attristées et cherchant un lieu de pèlerinage où l'on pût
accrocher un ex-voto, sans compromettre les lignes savantes
et symétriques d'un monument. »
   La liturgie lyonnaise a été, de la part de Morel de
Voleine, l'objet d'études spéciales dont on ne saurait assez
louer le savoir et la correction. Consacrer, prudemment,
quelques lignes historiques etanecdotiques aux événements
qui ont inspiré ces travaux, suffira pour rappeler quelques
années actives de la vie littéraire de leur auteur.
    Trois villes d'Occident : Milan, Tolède et Lyon ont eu
le privilège de posséder un rite propre à leur Église. Le rite
lyonnais n'est ni romain, ni gallican, il procède des tradi-
tions des Églises de Smyrne et d'Ephèse, et des enseigne-
ments de saint Jean TEvangéliste et de saint Polycarpe,
importés par Saint Pothin et régularisés par saint Irénée,
leurs disciples. Charlemagne essaya, mais en vain, de le
•transformer, et l'évêque Agobardle rétablit dans ses habitu-
des primitives qui persistèrent jusqu'à l'épiscopat de Mgr de
Montazet, auteur de quelques changements dans le bré-