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280                 CAUSERIE D'UN BIBLIOPHILE

Je ne puis me dispenser toutefois de mentionner encore
ce volume bien connu, la perle de la bibliothèque de
Lignerolles :

   105. — L'OFFICE DE LA SEMAINE-SAINTE (à l'usage de la maison
du Roy), en latin et en françois avec l'explication des cérémonies de
l'Eglise et des Instructions, Prières, etc., par M. l'abbé de Bellegarde.
A Paris, de l'Imprimerie de Jac. Colombat, 1732, in-8, fig., mar. rouge,
fil., dent., compart. et arabesques, dorure au pointillé couvrant le dos
et les plats du volume, tr. dor.
   Aux armes et au chiffre du roi Louis XVI.
   Précieux volume offert en présent par le roi Louis XVI à la princesse
de Lamballe, le jour de sa fête.
   Sur le feuillet de garde se trouvent l'envoi de la main de Louis XVI en
cinq lignes, un billet autographe de la reine Marie-Antoinette en onze
lignes et quelques mots de la jeune Marie-Thérèse, dite alors Madame
Première, depuis Duchesse d'Angoulême et Dauphine.

   « Madame ma cousine, c'est aujourd'hui vostrefête, je vous prie de recevoir
ce livre qui me vient de ma mère et où j'ai appris à prier Dieu, je h prie
pour vous, il bénit vos vertus.
                                            « Louis. »
   « Mon cher cœur, moi aussi je veux vous parler de toute mon amitié dans
celle occasion, je viens aprez le roi mais je suis au mesme rang pour mon
amitié pour vous, mes enfants aussi vous aiment, nous prions tous Dieu à
deux genoux pour que vous soyiei heureuse, ils savent bien ma chère Lamballe
que vous vous plaisez à les regarder comme les vostres et vous estes dans leurs
prières comme dans leurs cœurs.
                                       « MARIE-ANTOINETTE. »

  « Madame je ne vous oublirai jamais.
                            « Votre cousine, MARIE-THÉRÈSE. »

  On a ajouté à l'exemplaire une lettre autographe de la Reine et
quelques lignes de la main du Roi.
   « ]'ai appris avec une bien vive douleur, ma chère Lamballe, la mort de
votre bonne mère à qui vous gardiez si grande tendresse et respect, j'ai pleuré
de voire lettre, je connoissois toutes les vertus de la princesse de Carignan ma