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274                       - VETTARD

  Nos regrets sont donc aussi profonds, aussi sincères, en
un mot sont les mêmes pour les deux collègues que nous
avons perdus.

    Greffier de la Justice de paix de la Croix-Rousse pendant
quinze ans, M. Vettard avait su s'attirer l'estime de tous
les justiciables et l'affection de MM. les Juges de paix aux
travaux desquels il avait utilement collaboré.
    Je tiens ici à vous faire connaître deux faits de sa vie
que j'ai appris, grâce à l'obligeance de notre collègue et
trésorier, M. Pallias.
    En 1883, M. Vettard se fit inscrire à la réunion annuelle
des Sociétés savantes à la Sorbonne et donna lecture d'un
travail fort estimé sur cette question si intéressante : Les
intérêts des mineurs sont-ils suffisamment sauvegardés par la
législation actuelle ?
    En 1885, M. Alexis Rousset, membre honoraire de
notre Société, décéda en faisant un legs à la Société, mais
comme elle n'était pas reconnue établissement d'utilité
publique, elle ne put l'accepter.
    M. Vettard, un des légataires aussi de M. Rousset, remit
généreusement à notre trésorier, la somme qui eût été
attribuée à la Société, sur la part qui lui avait été dévolue,
si sa capacité de recueillir eût été reconnue.
    Retiré de la vie active, il s'était adonné tout entier à son
goût pour la littérature et la poésie.
    Dans sa paisible et heureuse retraite, entouré d'une
famille si intéressante à laquelle, hélas! il ne va que trop
manquer, il donnait un libre cours à sa verve poétique et
nous faisait souvent de charmantes lectures que nous n'avons
point oubliées.
   Il a publié, en 1886, un recueil de ses principales œuvres