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sart (2), a surtout puisé ses renseignemente auprès d'un
ancien chef de bandes le bascot ou bâtard de Mauléon qu'il
avait rencontré à Orthez « bon homme d'armes pour le
présent et bon capitaine », qui avait assisté à la bataille de
Brignais et commandait 40 lances dans la même campagne.
   « Ceste bataille deBrinay, disait-il,fistmoult grant prouffit
aux compaignons, car par avant ils estoient tous povres...,
et renchonnions tout le pays ». Il avait donc bien vu le mal-
heureux! (3).
   Pendant plusieurs siècles, l'autorité du grand chroniqueur
flamand n'avait jamais été contestée, mais aujourd'hui que
de nombreux documents originaux enfouis dans nos
archives, ont été mis au jour et publiés, il est impossible
 de ne pas reconnaître qu'il a commis des erreurs assez fré-
quentes et qu'il doit toujours être consulté avec prudence.
Il ne faudrait pas non plus pousser trop loin la défiance à
son égard, car, ainsi que l'a établi un juge des plus compé-
tents, Froissart égale néanmoins, s'il ne surpasse au point
de vue de l'exactitude, la plupart des chroniqueurs con-
temporains (4).
   Le second, Matteo Villani (5), a écrit vers la même époque
à Florence la continuation de la grande histoire commencée
par son frère. Ce livre très apprécié en Italie, donne de

  (2) Froissart (Chronique de J.), édition de la Société de l'Histoire
de France publiée par Siméon Luce. — Paris, 1876.
  (3) Froissart, édition de Kervyn de Lettenhove, Bruxelles, 1870.
T . XI, p. 107, 108, n i , 112 et 122.
   (4) Voir dans l'édition de Siméon Luce, déjà citée, à l'introduction
du tome I«. Paris, 1869, le ch. n, intitulé : Z>e l'exactitude relative de
Froissart.
   (5) Matteo Villani. — Istoria 1. X, ch. LXXXXV dans les Rerum Ita-
licarum Scriptoresàe Muratori. T.XIV, p. 68o,Milano, 1723-1754, in-f°.