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EN FRANCE 237 production, exprimée en soie grège, aurait été, pour la période de 1888-1892, de 4,330,000 kilog., au lieu de 3,250,000 kilog., soit de 52,000,000 de kilog. de cocons (4). Le grainage est une petite industrie fort intéressante, parce qu'elle n'est possible qu'autant qu'elle est conduite avec beaucoup de soin et parce que nous maintenons, grâce à elle, le personnel de nos races au degré de robusticité, de qualité et de productivité qui permet d'en attendre un certain profit. Elle est encore assez prospère, mais elle tend à diminuer d'importance, non pas tant à raison d'une faiblesse propre, mais attendu que le grainage, fait par la sélection pastorienne avec l'atten- tion qu'il exige, étant de plus en plus répandu dans les différentes contrées séricicoles (5), la demande devient naturellement moindre. Par contre il y a quelques nou- veaux pays qui se sont ouverts à l'importation de nos graines. On estime notre production de graines au moins à 930,000 onces de 25 grammes. Nous avons vendu à l'étranger 710,000 onces en 1893 (6). En 1850, 25 millions de kilog.; en 1892,7,650,000 kilog. de cocons frais : le produit est tombé de 100 millions de francs à 30 millions à peine. Perte consi- (4) M. Edoardo Giretti a exprimé en 1893, dans le journal Ã'Industria Serica de Turin, son opinion sur les corrections à apporter aux chiffres de la statistique italienne, et son opinion loin d'avoir été contredite, a été confirmée par d'autres témoignages. (5) Il y a aussi en Italie une organisation excellente du grainage. (6) D'après les estimations de notre collègue M. L. Teissier du Cros.