Pour une meilleure navigation sur le site, activez javascript.
[ Revenir aux résultats de la recherche ]
page suivante »
                         EN FRANCE                        235

poids d'entreprises aussi hardies, aussi étendues, aussi
actives, et conserver à ce marché une telle ampleur. On
était préparé à cette tâche. D'Herbigny avait fait la
remarque, il y a deux siècles, qu'à Lyon « on se
reconnoît... redevable aux Italiens du génie et de l'intelli-
gence qu'on y a pour le commerce », et nos rois, au
xvie siècle, avaient marqué dans plusieurs édits qu'il fallait
« acommoder et favoriser (à Lyon), le trafic des ban-
quiers et marchans. » On a recueilli les fruits de cette
longue préparation.




                             VI

                      LA SÉRICICULTURE


   Nous n'avons à parler ici que de la sériciculture fran-
çaise. Industrie accessoire de l'agriculture, il est vrai, en
ce sens que le travail auquel elle oblige n'a qu'une durée
de quarante jours. Cette industrie a un matériel nécessaire,
et il faut comprendre dans ce matériel (le mot est impropre
en ce cas), les champs de mûriers. Comme elle est soit
dans les fermes soit dans les ménages un complément,
on ne saurait faire utilement le compte du capital qu'elle
représente.
   On peut séparer la culture du mûrier et la cueillette
de ses feuilles. Il reste deux autres branches de travail : la
production des cocons et celle des graines. Dans chacune
d'elles intervient pour une part très variable la production
des feuilles du mûrier.