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224             L'INDUSTRIE DE LA SOIE

tère et le tempérament duquel on observe un accent
particulier, le doit à ses origines, à un commerce hardi
et étendu dont il avait fait une science, à l'introduction
successive et calculée d'éléments étrangers, comme au
libre gouvernement qu'il s'était donné et qu'il a su
garder pendant un si long temps sous des protectorats
différents.
   L'histoire du travail est tout à faire; elle est aussi
obscure pour la soie que pour les autres matières tex-
tiles.
   La soie est un produit de l'Asie. Nous n'avons pas à
discuter s'il faut chercher la patrie du ver à soie du
mûrier dans les provinces septentrionales de la Chine
actuelle ou dans la Chine ancienne des livres sanscrits,
c'est-à-dire dans l'Himalaya. Nous ne rechercherons pas
non plus quel a été le type primitif de l'insecte, Bombyx
ou Theophila. Le Bombyx mandarinus et le Theophila
Huttoni, le premier en Chine et au Japon, le second dans
l'Inde, tous les deux sauvages, vivant sur le mûrier,
bivoltins, agiles, robustes, à la soie fine et nerveuse,
pourraient avoir, quoique rebelles à toute discipline,
plus qu'un intérêt scientifique. Ce sont des questions
récemment ouvertes, dont la solution aura une portée
pratique. Ce n'est pas le lieu de s'y arrêter.
   La soie nous est venue de l'Orient, — en dernier
lieu de l'Asie centrale ou de la Perse, — il est indiffé-
rent de savoir de quelle contrée et par quelle voie. On
Ta reçue à l'état de matière première simplement tirée
et en étoffes, et l'on a tissé en Europe la soie (la soie
venue d'Asie) longtemps avant de connaître les vers à
soie, de les élever et de tirer la soie de leurs cocons.
  Nous lisons dans des romans français du xm e siècle