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SA VIE ET SES ŒUVRES 209 savante, les sujets les plus variés de l'histoire locale. Ne négligeant aucun des champs à sa portée, y ramassant des gerbes ou des glanes, aux épis sains et bien nourris, exact et précis dans les relations de ses découvertes, il a fourni à l'histoire de Lyon des matériaux nombreux, choisis et capables de résister aux injures du temps. Dès 1846, il débute, dans la Gazette, par une série com- prenant divers chapitres, sous le titre général de LYON ET SES MONUMENTS OÙ il décrit amoureusement les beautés de la ville et ses nombreux édifices remarquables par leur ancienneté, leur importance ou leur valeur artistique. « J'ai souvent regretté, dit-il, d'être né à Lyon et d'y avoir fixé ma demeure, sans cela, Lyon eût été pour moi le but d'un voyage plein d'attraits. Toutes ces merveilles que je vois tous les jours en indifférent, étranger, je les aurais admirées avec enthousiasme. Quelles nombreuses visites à faire à ces vieux quartiers; quelles notes curieuses à recueillir sur ces maisons dont chaque pierre rappelle un souvenir, sur ces fines sculptures que les artistes du xvie siècle prodiguaient pour nos riches bourgeois. Il n'est rien d'aussi pittoresque et d'aussi varié que les différents aspects de la ville de Lyon, à moitié suspendue au flanc de ses collines, à moitié sur la plaine et sur les eaux; de quelque côté qu'on la découvre, c'est sous un point de vue nouveau et inattendu; plus heureuse en cela que les villes régulières, uniformément découpées par des lignes symé- triques et que l'on sait par cœur au bout de quelques minutes. » Les principaux motifs de ces études dans lesquels l'histo- rien Z. Collombet l'avait précédé, sont : SAINT-NIZIER, église qui compte parmi ses bienfaiteurs les plus vieilles familles de Lyon; le COURS NAPOLÉON et la presqu'île Perrache;