page suivante »
204 MOREL DE VOLEINE On relit avec plaisir et avec fruit, dans les collections de la GAZETTE, de la DÉCENTRALISATION, de la REVUE DU LYON- NAIS, etc., les attrayantes pages consacrées au Jardin d'hiver, au Cercle musical, au Salon de l'hôtel de Provence, à la Société des concerts, etc. On y apprécie le talent et les œuvres de Georges Hainl, le fameux chef d'orchestre, de Cherblanc, de Baumann, de Reisch, de Pontet, de Luigini et des artistes de passage qui venaient se faire applaudir, tels que Rubeinstein, les sœurs Milanollo, Mlle Alboni, Sivori, Vieuxtemps, Dancla, etc. La voix de Mlle Koch, cantatrice distinguée, ne se bornait pas à ravir son oreille... « Ce nom, dit-il plaisamment, me fait venir la bière à la bouche et me rappelle les temps heureux où un célèbre brasseur de ce nom en fournissait, d'une mousse si légère, au café Forni. C'était l'âge d'or de la bière de Lyon ! On en retrouve encore dans quelques lieux fidèles aux saintes traditions, mais il faut la chercher et ne pas tomber au hasard chez le premier débitant venu de bocks et de canettes. » Joignant l'exemple au précepte, il avait trouvé au Café de l'Univers, la solution de ce pro- blème gastronomique et venait patriotiquement et quoti- diennement y déguster sa demi-cruche. Cet ami de la vraie musique avait pourtant de rudes épreuves à subir. «On chante, disait-il, on souffle, on racle dans tous les coins ; dans chaque maison on tapote au piano, on nasille au cornet ; au théâtre, aux concerts, même dans les églises, on entend grincer les violons, mugir les bombardes... Il y a même des concerts à toilettes ! » Toutes ces impressions se retrouvent, à ' dater de 1847, dans les nombreux et curieux articles, intitulés : CAUSERIES MUSICALES, REVUE MUSICALE. Il aimait à gravir les escaliers conduisant cher le célèbre