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                    ET LA BATAILLE DE BRIGNAIS                          179

    Solidement établis sur les hauteurs qui dominent la
 plaine, les hardis aventuriers tinrent tête victorieusement
 aux attaques furieuses de la chevalerie française qui fut
 culbutée sur l'infanterie dans une horrible confusion. Au
 même moment, les défenseurs de Brignais faisaient une
sortie à l'autre extrémité du champ de bataille et ache-
vaient la défaite de l'armée française, qui fut totalement
anéantie (6 avril 1362) (27).
   Tous ceux qui ne furent pas tués demeurèrent prison-
niers de guerre. Le nombre des morts fut hors de propor-
tion avec celui des troupes engagées. L'infortuné Jacques
de Bourbon paya cher son imprudente équipée. Blessé
mortellement ainsi que son fils, ils furent conduits à Lyon
où ils succcombèrent au bout de quelques jours. Je crois
inutile d'énumérer ici les noms des nobles seigneurs pris
ou occis dans cette fatale journée. On les trouvera dans
tous les historiens de l'époque.
   Surpris eux-mêmes de leur victoire, les Tard-Venus se
contentèrent de la rançon des prisonniers et n'osèrent point
attaquer la ville de Lyon.
   Quand six ans plus tard, le Chapitre de Saint-Just pro-
céda au règlement des biens de son défunt prévôt, les
héritiers de Guy de Chauliac furent tenus de remettre en
état les divers immeubles qu'il avait possédés, et spéciale-
ment le château de Brignais, dont le défaut d'entretien
avait été une des causes du désastre.
   En conséquence, son frère Guillot de Chauliac, et son
neveu Etienne, dit Cabasset, s'engagèrent à payer au


  (27) Chronique de Matteo Villani, livre X, c. LXXXXV. « De conflictu
cassalionishorrenda Anglorum facta in pralio de Brignaiz. » Allut, loc. cit.
p. 254.